Tenter l'expérience
On dit que Facebook a tué les blogues. Moi, j'aimais la «grande époque» des blogues et j'ai toujours du plaisir à fouiller dans les archives de photosmax. Je constate aussi qu'après plusieurs années de latence, j'ai toujours envie d'écrire... mais, peut-être d'une façon différente. Les médias sociaux sont frustrants parce que tout se noie dans les tréfonds des algorithmes et de la pub. On peut aussi parler du climat de shnoute qui s'est installé avec la pandémie et qui donne une saveur différente à mon fil de nouvelles. C'est Olivier Niquet qui m'a fait découvrir Substack. J'aime bien ses textes et j'aime beaucoup cette formule : c'est livré dans ta boite courriel, tu «drapeautes» et tu y reviens quand tu as le temps. Simple et efficace. Bref, j'ai eu le goût d'essayer le truc, peut-être pour une seule fois, peut-être plus... qui vivra (et s'abonnera) verra. Mon intention et d'y déposer quelques textes sur mes sujets préférés, en vrac : photo, vélo, entrepreneuriat, famille, lecture, télé et bonne bouffe.
Elon Musk
J'ai terminé récemment cette biographie de Elon Musk par Ashlee Vance que j'ai écouté (en 4 jours) dans sa version audio. Peut-être plus un hommage qu'une véritable biographie, j'ai quand même eu grand plaisir à découvrir ce fascinant personnage. Je connaissais Tesla et Space X, mais pas l'histoire personnelle de Musk, ni ses autres projets. J'ai mis 4 étoiles sur Goodreads.
J'aime les biographies et pourtant, j'en consomme assez peu. Soyez bienvenus de me transmettre vos bonnes suggestions.
Trevanian
Parlant lecture, un roman que j'avais vraiment apprécié et recommandé à quelques amis m'est revenu en tête plusieurs fois. Shibumi de Trevanian avait remporté sur mon blogue la (fort prestigieuse) palme de «meilleure lecture» de 2020. Publié en 79 par cet auteur américain autour duquel tourne une aura «quasi mythique» parce qu'il a gardé sa réelle identité secrète très longtemps, tout en produisant une dizaine de romans dans différents «genres». Il a touché à l'espionnage (avec Shibumi), au policier, au médiéval, à l'horreur et au western ! L'histoire de Shibumi est singulière parce qu'elle ne respecte pas les codes habituels du roman d'espionnage et on y fait plutôt le portrait détaillé du personnage charismatique et captivant nommé Nicholai Hel. Tellement marquant que Don Winslow (célèbre pour sa trilogie La Griffe du chien) a repris le personnage en 2011 dans un roman «homage» à Trevanian.
Durant le temps des fêtes, j'ai mis la main sur quelques autres bouquins du même auteur et j'en ai lu deux : La Main et L'expert. Comme Trevanian a vécu de longues années dans le Pays basque français avec toute sa famille, je tiens pour acquis qu'il parlait français. Je le soupçonne aussi d'avoir visité ou habité Montréal, car l'action de «La Main» se déroule autour de la rue Saint-Laurent, au début des années 70. Ma curiosité était forte de lire cette histoire montréalaise, écrite par un américain. Est-ce que j'ai apprécié ? Déjà, il faut dire qu'il s'agit d'un roman d'une autre époque. On est loin du polar rempli de rebondissements. Le style est lent et nombreuses sont les pages concentrées sur Claude La Pointe, qui est le cliché du vieux flic bourru carburant au mauvais café et qui consacre sa vie à son métier. L'enquête au cœur du bouquin souffre d'une certaine banalité, mais j'ai lu avec plaisir malgré tout.
J'ai eu envie de parler de ce bouquin parce que j'ai appris que la fiction rejoint la réalité et ça a augmenté mon intérêt. J'ai eu l'occasion de discuter avec un policier à la retraite qui a lu ce livre et m'a raconté que le policier La Pointe de Trevanian est à l'évidence inspiré d'un certain René Dupperon, surnommé «Cartouche» qui battait la rue Saint-Laurent, à pied, à la même époque. Un coup de baguette magique et on trouve des traces fascinantes de ce monsieur sur le web.
Si j'étais auteur de séries télé... il me semble que j'explorerais de ce côté !
Marcher ma ville
Autant j'aime sillonner la ville en vélo, autant j'ai de plaisir à marcher cet hiver. Bien habillé, un appareil photo au cou, accompagné de ma belle Sophie, d'un ami ou avec mes écouteurs (et un livre audio) sur les oreilles, j'ai allongé mes marches de semaine en semaine pour atteindre une dizaine de kilomètres. L'air frais et la belle lumière de l'hiver, ça change de mon sous-sol où je travaille de longues heures devant mes écrans. Souvent, mes pas me mènent au Jardin botanique qui est un si charmant ilot de nature tout près de chez moi. Nous avons pris notre carte familiale des amis du jardin pour pouvoir poursuivre cette habitude. Voici quelques photos pour mettre quelques couleurs dans ce courriel.
365 jours sans sucre (enfin presque)
Des années d'abus m'ont mené au diabète de type 2, qui m'a été diagnostiqué autour de 2015. J'ai commencé à prendre un médicament qui contrôle ma glycémie comme un chef. Donc, je me suis mis à mesurer mon taux de sucre de moins en moins souvent. L'an dernier à pareille date, j'ai pris une mesure qui m'a frappé en plein visage. Une mesure beaucoup plus haute que d'habitude, tellement haute que j'ai dû chercher sur internet pour savoir si c'était grave. Je me suis dit «avant de prendre rendez-vous avec mon médecin pour ajuster la médication, je vais tenter de réduire ma consommation de sucre». Eh bien, un an plus tard... ça tient toujours. Je dois avoir consommé en un an, ce que je consommais en 2 ou 3 semaines comme sucre de toutes sortes. Je mange des fruits, je mange du pain, je prends l'apéro, mais jamais de dessert, de sucreries ou de boissons sucrées. Il va sans dire que je suis bien fier de ceci. Je me sens bien, ma glycémie est si magnifique que mon médecin parle de réduire ma médication... et j'ai perdu 40 livres.
Oui, ça va se poursuivre. Les troubles alimentaires m'ont habité toute ma vie et j'ai abusé de tout. Peut-être est-il normal que je paye un peu pour ça ? C'est ce que je me dis que je résiste à la tentation d'une crème glacée : «tu en as assez mangé dans ta vie... tu as eu ta dose». Je tiens à dire que je ne suis pas au régime, je n'ai pas d'interdictions, pas de limitations et je ne compte rien. Ce sont simplement des choix, je fais mes choix... et ça va super bien.
À bientôt (peut-être) !